L'abandon de Notre-Dame des Landes aura-t-il des conséquences sur le projet Center Parc de Roybon ?

La décision du gouvernement concernant le projet d'aéroport de Loire-Atlantique réveille espoirs et craintes autour des autres projets contestés sur le territoire national, et notamment à Roybon où le projet de Center Parc est toujours en suspens.


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Comme Notre-Dame des Landes, la forêt de Roybon est une ZAD, une zone à défendre occupée par des opposants à ce qu'ils appellent "des grands projets inutiles".

Ils sont actuellement une trentaine à vivre dans cette forêt pour s'opposer à la construction d'un Center Parc. Parmi eux Maya, qui se réjouit de la victoire des zadistes de Notre-Dame des Landes, mais qui s'inquiète de ce qui va advenir maintenant des autres territoires en lutte : "est-ce que l'aéroport sera l'occasion de faire passer la pillule et d'expulser les occupants des autres lieux occupés, ça peut être une stratégie du gouvernement, donc on est attentifs à ça"

C'est effectivement ce que retient le maire de Roybon Serge Perraud, de l'abandon du projet d'aéroport : l'annonce de l'évacuation de la ZAD qu'il interprète comme une restauration de l'Etat de droit. Favorable au projet de Center Parc sur sa commune, il rappelle que contrairement à l'aéroport qui était un projet d'Etat, celui de Roybon est un projet privé qui ne sera pas tranché par une décision politique mais par une décision de justice.

Annoncé en 2007, le projet du groupe Pierre&Vacances a connu depuis de multiples péripéties judiciaires, entre annulations et recours : un premier permis de construire annulé par le tribunal administratif en 2011, un avis défavorable unanime de la Commission d'enquête publique en 2014, et depuis décembre 2014 l'arrêté préfectoral autorisant les travaux est suspendu par deux décisions successives du tribunal administratif au titre de la loi sur l'eau.

Actuellement le dossier est entre les mains du Conseil d'Etat qui devrait trancher d'ici l'été. Une décision négative condamnerait définitivement le projet.

le reportage de Sophie Pellerin et Franck Céroni

©France 3 alpes


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